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Fouillis historique et bazar littéraire

13 septembre 2018

Jour 12 : 13 septembre 2018 : je reviens...mais où ?

Origine(S)

 

Aujourd'hui, c'est la Saint Aimé... Bravo, félicitations à vous ! Mais par extension, c'est aussi la Saint Amand (sans le R). Plus rare dans les cours de récréation, mais présent de façon récurrente dans notre toponomie nationale.

Or, il se trouve que, lorsque je dois me présenter à un individu quelconque, je me déclare saint-amandois... Why not ?

Because, si l'on fait un topo géographique de mon parcours, on se rend compte que :

  • né dans le Jura, au pays du Comté, du Vin Jaune, de Pasteur et de Thiéfaine (et hop, j'ai réussi à le placer), où j'ai passé 3 ans ;

  • jeunes années en Seine et Marne pendant 8 ans ;

  • puis arrivée chez notre ami Amand durant 7 ans ;

  • 1 an en terres clermontoises ;

  • 75 mois tourangeaux ;

  • 15 années marnaises.

 

D'où mon désarroi : d'où suis-je et pourquoi le ressens-je (c'est moche mais correct) ?

 

HYPOTHESE 1 : nous sommes d'où nous sommes.

 

OK, pourquoi pas... Tolkien est sud-africain, George Sand est parisienne, Olivier de Kersauson est sarthois, Jean Ferrat francilien et Barack Obama hawaïen...

C'est un peu court, jeune homme. Être né quelque part, pour celui qui est né, c'est toujours un hasard.

On peut être attaché, fier, honteux, distant... vis à vis de ses origines géographiques sans pour autant s'en sentir proche ou tributaire. Ainsi, j'aime les pipes et Thiéfaine (x2), mais n'ai que peu d'appétence pour la cancoillotte et les montres (j'élargis à l'ensemble de (feue) la Franche Comté).

Ces illustres personnages, ainsi que votre serviteur, ne sont pas réputés pour être « de » leur lieu de naissance... Quoi d'autre ?

 

HYPOTHESE 2 : nous sommes d'où nous avons le plus vécu.

 

Très bien, prenons le ratio « durée de présence/durée de vie » pour définir nos origines. Georges Brassens devient parisien, le Dalaï-Lama est indien, Johnny, suisse, et Thiéfaine franc-comtois (et hop, brelan)...

Toutes ces personnalités sont connues pour « être de », alors que leur « succès » n'a rien à voir avec leur lieu de reconnaissance (voire de connaissance).

Pour revenir sur un sujet qui me plaît particulièrement (moi), je constate que j'ai passé plus d'un tiers de ma vie dans une région dont je ne me sens pas proche ou originaire : lorsqu'on n'est pas fan du pied de porc ou du champagne, c'est effectivement compliqué (caricature, quand tu nous tiens...).

Sinon ?

 

HYPOTHESE 3 : nous sommes d'où nous finissons.

 

Pour cette partie, je ne peux pas encore me prononcer. Mais cela reste interrogeable (c'est vraiment moche). Brel est aux Marquises, Jim Morrison parisien, Balavoine devient malien, Thiéfaine sera jurassien (sauf esprit de contradiction exacerbé).

Même si Le Père Lachaise peut s'enorgueillir d'accueillir en son sein une ex-idole du rock, on ne peut néanmoins pas affirmer que les Doors étaient parisiens.

L'on peut donc en conclure que mourir quelque part ne fait pas de nous un originaire du-dit lieu.

Enfin !

 

HYPOTHESE 4 : nous sommes d'où nous nous avons commencé à être.

 

S'agit-il de naissance, de durée de résidence, de dernière demeure... il semblerait que non. Nous « venons » de là où nous nous sentons chez nous, et ce « là » est le lieu où nous avons été connus, reconnus, où nos « exploits », si minimes soient-ils, nous rattachent à quelque chose, là où nous souhaitons être lorsque nous ne voulons pas être ici.

Je connais une personne (âgée) qui réside depuis plus de soixante ans dans la même ville et la même maison, mais qui est « de chez elle », de là où ses souvenirs l'entraînent et où sont ses racines. Par ailleurs, après une année passée en terres auvergnates, je me sens plus « bougnat » que je ne serai jamais marnais... Et pourtant qu'y ai-je fait ? Qu'ai-je accompli ? Rien. Mais le sentiment d'appartenance est réciproque : on adopte un lieu autant qu'il nous accepte.

Tout ça pour dire : Bonne fête Saint Amand !

 

https://www.youtube.com/watch?v=DsI9-jDLDsU

 

Kerosus

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13 juin 2017

Jour 11 : 13 juin 2017 : retour aux sources de la folie

Folie, folies !

 

Un vague retour aux sources aujourd'hui avec un message (quelque peu) en rapport avec un événement historique s'étant déroulé un 13 juin : la mort de Louis II de Bavière de Wittelsbach (13/06/1886), à l'âge de 41 ans... et fou !

J'avoue aisément que l'idée m'est venue d'écrire cette intervention en sachant qu'elle plairait à presque 1/3 de mon auditoire, mais qu'au delà de la flagornerie, l'interprétation et l'incarnation de la folie dans l'histoire et dans l'art sont des sujets qui mériteraient d'être traités « sainement ».

 

Pour commencer, et avant de recevoir des centaines de lettres de lecteurs furieux (oui, j'estime être lu par des centaines de personnes... qui savent écrire... et qui envoient des lettres), je prends pour l'ensemble de ce texte une définition de la folie qui est la suivante (et qui est la mienne, après recoupements) : « comportement jugé inadapté par la majorité de la société environnante, selon les règles de la-dite société ».

Si cette définition (extrêmement restrictive) ne vous semble pas correcte, le reste du propos vous paraîtra d'autant plus creux...

 

La folie et l'histoire

 

Nombreux sont les personnages historiques qui sont présentés comme fous.

 

Notre prétexte Louis II, mort de noyade nosocomiale le lendemain de son internement ; Néron et sa soi-disant envie de brûler Rome « pour voir ce que ça donne » ; Charles VI (qui, d'après la légende, s'est pris un linteau de porte dans la tête en rentrant à cheval dans un château... essuyez vos pâturons avant de rentrer SVP) ; Henri VIII d'Angleterre ; le Général Boulanger ; Adolf Hitler ; Alain Juppé (au soir du second tour des primaires)...

Mais le soucis avec ces personnages (sauf un, voire deux), c'est qu'ils étaient eux-mêmes auteurs de la norme. On les savait fous, on les a constaté fous, mais leur folie faisait force de loi.

 

Ainsi, revenons-nous à la définition initiale : qui proclame la folie ?

 

La folie dans l(es)'art(s)

 

Un lapin qui parle, avec une montre, qui court vers une reine de cœur jouant au croquet avec des flamands (les oiseaux, pas les amis de Brel)... C'est fou ou non ? Un chat dont le sourire ne s'éteint jamais, accompagné d'une chenille fumeuse d'opium et de deux jumeaux dont le seul soucis est de ne pas tomber d'un mur pour éviter de se casser... Sommes-nous dans la raison ?

Et pourtant, qui est la folle dans cet univers ? Alice et son pragmatisme anglais, ou l'ensemble de ce qui l'entoure avec sa « cohérence » ? Le Chapelier est qualifié de « fou », mais par qui ?

Si vous avez lu et vu « Alice au pays des merveilles », l'erreur de Disney se trouve là : le point de vue. Dans le dessin animé, nous sommes en empathie avec Alice, nous la suivons et nous comprenons son désarroi. Nos règles sont de mise et nous estimons, avec elle, que ce monde est « fou ».

Mais dans le livre, le point de vue est extérieur (presque omniscient), et l'on a envie de dire à Alice de s'adapter à ce monde, que c'est elle la « folle ». Comme aurait pu dire un ancien maire de Belfort, « quand tu es dans un univers, tu fermes ta gueule ou tu le quittes ».

 

Tout cela pour dire que la folie ne peut être retransmise dans les arts que si le spectateur que nous sommes accepte de laisser ses normes de côté, et de considérer que la limite entre la normalité et la folie sont décalées en fonction de l'oeuvre concernée.

 

Quelques exemples :

La quintessence de la folie au cinéma : Jack Nicholson ! Un sourire à vous faire perdre le sommeil, des rôles tous plus tordus les uns que les autres... LE FOU dans toute sa splendeur ! Et pourtant...

Deux rôles :

  • Shinning : un homme alcoolique et dépressif accepte de devenir le gardien d'un hôtel isolé qui s'avère hanté. Il n'est entouré que de sa femme totalement inutile (dans le film... elle est infiniment mieux dans le livre) et d'un enfant doué de pouvoirs paranormaux. Est-il fou lorsqu'il finit par « craquer » ?

  • Vol au dessus d'un nid de coucous : un homme se fait interner volontairement dans un hôpital psychiatrique pour échapper à la prison. Il y rencontre des personnes jugées folles, mais aussi une infirmière jugée saine. Revoyez le film, et dites moi qui est à enfermer...

 

Quelques contre-exemples :

 

Lovecraft, et sa cosmologie débridée.

  • si l'on accepte la notion de « Grands Anciens », de livres secrets, de bestioles qui se promènent les tentacules à l'air, on peut comprendre pourquoi Charles Dexter Ward ou Herbert West ne sombrent pas dans la folie ;

 

La « folie » admise en second plan.

  • Je suis jeune, je suis beau, je découvre que j'ai un frère autiste, mais finalement, je m'en fous, je suis ? Tom Cruise dans Rain Man ! Une interprétation majeure de Dustin Hofmann, mais où la « folie » (je vous renvoie à la définition ci-dessus donnée) est secondaire. Les rapports entre frères, l'évolution du « sain », sont beaucoup plus développés ;

  • La transformation (de Kafka) : vous vous réveillez un matin et votre fils s'est transformé en insecte. Perso, je pense que je sombrerais dans la folie... Mais là non... On lui tape dessus, on le cache... Bref, on admet cette anormalité comme une autre (« chez ces gens là »).

  • La quasi totalité de l'oeuvre de Tim Burton...

 

Mais alors, c'est quoi au final ?

 

Si l'on reprend la définition initiale, je dirais que la folie, c'est lorsque personne ne peut expliquer de façon cohérente certains actes. Lorsque le « Pourquoi » reste le maître.

 

Pourquoi Giovanni Drogo reste-t-il au Fort Bastiani dans le « Désert des Tartares » ?

Pourquoi Paul Sheldon accepte-t-il d'écrire un nouveau roman dans « Misery » ?

Pourquoi Isildur ne détruit-il pas l'Anneau ?

 

En somme, plus que des incarnations, parfois sublimes (Norman Bates dans Psychose) ou poignantes (Le Corbeau de Poe), la folie est, pour moi, question de motivation...ou d'incapacité à la mettre en œuvre.

 

Pour conclure, un grand psychiatre :

 

« Un psychotique, c'est quelqu'un qui croit dur comme fer que 2 et 2 font 5, et qui en est pleinement satisfait ;

Un névrosé, c'est quelqu'un qui sait pertinemment que 2 et 2 font 4, et ça le rend malade ! »

 

Kerosus

 

 

8 juin 2017

Jour 10 : 8 juin ... 2017

Préférer

(de prae -fero = mettre en avant)

 J'avais prévenu que les parutions seraient ponctuelles et non suivies... Vous pouvez constater que j'ai tenu parole !

Aujourd'hui, aucun lien avec un événement historique quelconque.

Mis à part le fameux dicton « si il pleut à la St Médard, il pleut quarante jours plus tard ». Ouf ! Il n'a pas plu ici aujourd'hui... Mais où serai-je dans quarante jours ? Et que va faire St Barnabé, qui est sensé lui « couper l'herbe sous les pieds » ?

 Bref, une simple envie de partager, après une question « dérangeante » qui m'a été posée ce matin...

 

 Au cours de mon dernier cours avec une classe de lycée, j'avais décidé, en lieu et place du traditionnel film de fin d'année (« Les Tuches », « Fast and Furious 47 »... ou pire, un film choisi par le prof !!!), de proposer à mes élèves de Seconde le questionnaire de Proust (adapté au public). Histoire de passer le temps...

 « La couleur que je préfère ? »

« Le compositeur que je préfère ? »

« Mon occupation préférée ? »

.......

 De quoi, selon mon point de vue, laisser des adolescents « se lâcher », voire se découvrir au travers de leurs goûts.

L'heure s'est bien déroulée jusqu'à ce qu'un élève me pose la « question qui tue » : « Monsieur, c'est qui votre élève préféré dans la classe ? ».

 Deux-trois esquives plus tard, la sonnerie est arrivée pour me sauver, mais la question restait posée. Et surtout, elle contenait un terme que je venais d'imposer à des jeunes gens de 15-16 ans : Préférer !

 

Préférer, c'est quoi ?

 Selon un dictionnaire en ligne gratuit, il y a trois façons possibles d'interpréter ce terme :

 

  • 1. mettre au dessus, aimer mieux

2. être à son aise

3. désirer

 

Mon univers préféré (2) est celui de La Terre Du Milieu de Tolkien. Tolkien n'est cependant pas mon auteur favori (1). Parallèlement, mon film préféré (1) reste « Le Cercle des poètes disparus », alors que ni le réalisateur, ni les acteurs ne sont mes préférés (2).

 

Si l'on laisse ce côté la troisième acceptation, qui se rapproche de « vouloir mieux » (donc comparaison et subjectivité accrue), les deux premières restent problématiques... Surtout si l'on ajoute :

 

Préférer, c'est quand ?

 

Au fil du temps, j'ai préféré des livres, des films, des gens... qui ont changé. Certains sont partis dans les limbes de la mémoire, d'autres sont apparus.

 

La préférence évolue, et le « Questionnaire de Proust » ne serait réellement valable que s'il compilait une vie et non un état d'esprit ponctuel.

 

En prenant un cobaye anonyme (moi !), je peux constater que l'expression « mon XXX préféré » n'est pas constant. Essayez pour voir, rares sont les réponses récurrentes :

 

  • mon film préféré au cours du temps : Hibernatus, Le Nom de la Rose, Les bronzés font du ski ; Le Cercle..., Tous les matins du monde, Pulp Fiction, Usual Suspect...

  • mon livre préféré au cours du temps : les « bibliothèque verte », Les lancedragons, Le Seigneur des Anneaux, L'affaire Charles Dexter Ward, Clément chez les calmistes, Mangez-le si vous voulez...

  • mon auteur préféré au cours du temps : Michael Ende, A. Conan Doyle, Tolkien, M. Moorcock, S. King...

  • mon réalisateur préféré au cours du temps : J.J. Annaud, S. Spielberg, S. Kubrick, K. Loach...

 

Alors, finalement, préférer, ça veut dire quoi ?

 

De mon point de vue, c'est un état d'esprit ponctuel, c'est un ressenti temporaire qui se contredit parfois avec les déclarations et les choix précédents. Ce n'est pas renier, c'est peut-être juste évoluer... et parfois on trouve des constances...

 

Aujourd'hui, si, comme à mon habitude, je devais donner mon avis, je dirais :

 

  • Film : Le bon, la brute et le truand (ou Tous les matins du monde) ;

  • Livre : Le Seigneur des Anneaux (ou L'affaire C.D. Ward ; ou E. Ganglion et fils ; ou Charlie IX ; ou le Mid' Ol ; ou n'importe quoi qui vous tombe sous la main) ;

  • Auteur : S. King (ou U. Eco) ;

  • Réalisateur : F.F. Coppola (ou Q. Tarantino) .

Donc, ne préférons pas, profitons !!!

 

Kerosus

21 janvier 2013

Jour 9 : 21 janvier

La Toussaint, sans en avoir l'air... ou plutôt le Jour des Morts (souvent confondu avec la Toussaint, mais en fait c'est juste le contraire).

Nous sommes donc le 21 janvier et plein de gens sont morts à cette date. Ce n'est pas très joyeux dit comme ça, mais d'une part, il faut bien mourir un jour ("être mort quelque part" aurait pu être une face B de Maxime Le Forestier), et d'autre part, on a quand même du lourd en cette date... 

 

21 janvier 1793 : Louis XVI (le fameux Louis "Croix-Vé-Bâton" des Inconnus). L'engrenage judiciaire poussé à son paroxysme. Le pauvre Roi des français tentait certainement de reprendre le pouvoir, mais une garde rapprochée et une nouvelle favorite auraient été suffisantes pour l'éloigner de toute velléité de tenter un coup d'Etat. Cependant, au point où en étaient les révolutionnaires, il fallait un symbole. La Marseillaise et Valmy n'avaient pas suffit et il fallait prouver aux anglais qu'ils n'étaient pas les seuls capables d'exécuter un monarque... "Sorry, good game !"

...

21 janvier 1924 : Lénine... enfin, c'est la date officielle. et quand on voit l'allure du Mausolée, on est en droit de douter... Autant Louis XVI a toujours eu le rôle du benêt de service qui n'a rien vu venir ; autant Lénine a souvent eu le rôle du "gentil". Celui qui voulait mettre en place un vrai nouvel ordre social où les prolétaires seraient décideurs... C'est sûr que quand le successeur s'appelle Staline, les plus beaux despotes peuvent retourner à leurs chères études. Il n'en demeure pas moins que l'ami Vladimir a initié les camps de concentration, le culte de la personnalité... tout ça en (re)mettant le capitalisme au goût du jour en (ex-Russie) U.R.S.S. . Pour un héros du peuple, c'est pas mal !

Il est d'ailleurs (in)intéressant de noter que Lénine est mort le jour de la naissance de Benny Hill. A mes yeux, un héros surcoté en a remplacé un autre.

...

22 janvier 1994 : Telly Savalas ! Oui, je sais, c'est le 22... mais vu qu'il est né le 21 janvier 1922, on peut féliciter l'effort et l'intégrer dans la liste. Le fameux Kojak et sa sucette. et surtout le fou, l'associal, le criminel : Arthur Maggott des "12 Salopards". Ou comment un seul salopard peut mettre fin aux rêves de rédemption des 11 autres. A une autre époque, on l'aurait appelé "anti-Judas".

...

21 janvier 1959 : Cecil B. DeMille. Pour tous ceux de ma génération, c'est le compagnon des fêtes de fin d'année. "Les Dix Commandements" pour le Réveillon et "Sous le plus grand chapiteau du monde" pour le jour de Noël. Personnellement, je garde un souvenir ému des 10 Commandements. Déjà parce que le 25, il y avait des cadeaux à ouvrir, et ensuite parce que Yul Brynner... quand même !

...

21 janvier 2010 : pour finir, certainement le moins réputé, mais un qui a compté pour moi : Jacques Martin ! Pas l'ami du dimanche après-midi et de "sous vos applaudissements !" mais l'auteur de BD. Comme tous les auteurs de BD de sa génération, il traîne derrière lui une réputation sulfureuse (STO pas si "O" que ça...), mais laisse, comme beaucoup de ses contemporains, une oeuvre. Pour moi, c'est sans conteste la série des "Alix". Il s'agit d'une série que j'ai découverte "tardivement" (il faudra un jour que j'explique comment se fait l'accès aux BDs chez mes parents...) mais qui a été à l'origine du premier Jeu de Rôles que j'ai essayé de créer. La Rome/Grèce antique teintée de cultes orientaux... que du bonheur !

...

Il y en a plein d'autres qui sont nés ou morts un 21 janvier, mais ni Google ni moi ne pouvons tous les répertorier ou leur rendre hommage. Une fois de plus, je ne fais q'une sélection personnelle et subjective. Mais comme personne ne vous met le couteau sous la gorge (ou la guillotine) pour venir ici, vous savez à quoi vous en tenir !

 

Bonne Saint Vincent (demain) tournante ou non,

Bien à vous,

Kerosus

PS : Sorry, good Blog !

4 janvier 2013

Jour 8 (année 2) : 4 janvier

Tout d'abord, bonne année 2013 à toutes et à tous !

Après 2 (grosses) semaines de silence, vacances obligent, je reprends mon remplissage d'octets en ce 4 janvier. Et, comme il se doit, je vais parler du 3 et du 5 janvier. Ma logique personnelle et évolutive continuant à régner en maîtresse en ces lieux.

Au programme, deux naissances ; deux éclosions littéraires une fois encore essentielles dans mon parcours...  en effet, j'ai oublié de le préciser : en 2013, je continue à me prendre pour principal sujet d'étude. En 2013, j'ai un ego balèze !

3 janvier 1892 : naissance de John Ronald Reuel Tolkien (que nous appellerons Tolkien, voire J.R.R. Tolkien, pour des raisons évidentes de simplicité).

Sur l'homme Tolkien, il y aurait déjà beaucoup à dire : de ses études à sa participation à la Première Guerre Mondiale, de ses premiers écrits rédigés au front à sa chaire à Oxford, il fait partie de ces individus qui peuvent se vanter d'avoir eu un parcours hors du commun.

Mais me concernant, c'est bien évidemment l'oeuvre que je souhaite évoquer. Et en tout premier lieu, son oeuvre phare : Le seigneur des anneaux. Car avant qu'un néo-zélandais barbu ne mette les pieds en Terre du Milieu, c'est bien entendu un livre qui pré-existait.

Deux aspects de ce roman m'ont impressionné et m'impressionnent toujours aujourd'hui : le souci de cohérence et d'exhaustivité de l'ensemble de l'oeuvre et l'influence sur le lectorat (ou du moins sur une partie non négligeable du lectorat : moi).

De façon purement objective, je ne pense pas que le SdA (abréviation pratique) soit le "meilleur roman du monde". Il existe certainement des ouvrages qui suscitent une unanimité plus générale (ce qui est une sorte de truisme tautologique... en 2013, la grammaire ne sera pas mauvaise), mais force est de reconnaître que Tolkien a cherché, tout au long de sa vie, à rendre son univers le plus vraissemblable possible. Chaque détail, chaque nom, chaque erreur signalée par un lecteur a fait l'objet d'une explication dans d'autres écrits ; qu'il s'agisse d'ouvrages fictionnels ou de lettres personnelles (aujourd'hui publiées). Bref, une recherche constante de cohérence qui force mon respect.

Concernant l'influence de Tolkien sur votre serviteur, elle est indéniable. J'ai initialement découvert le SdA par l'intermédiaire de mon frère et dans 3 livres de poche (aux couvertures rouge, noire et bleue) cachés au bord d'un étang auvergnat et coincés entre deux San Antonio. Ce n'était pas ma première lecture "fantastique" (le cycle des Lancedragons de M. Weiss et T. Hickman était déjà passé par là... merci encore mon frère), mais elle fut réellement fondatrice : la plupart de mes copains de collège, lycée et fac le sont devenus en grande partie grâce à Tolkien ; mes enfants sont surnommés "Trolls" en référence à Tolkien ; mes cernes rôlistiques sont issus de la fréquentation assidue du monde de Tolkien ; ma curiosité envers les mythologies grecques, scandinaves, germaniques, celtes... vient de mon désir de mieux comprendre Tolkien ; les libraires ont gagné leur vie grâce à Tolkien et moi...

Bref, un grand bonhomme et une (très) grande oeuvre que je ne peux que vous inviter à lire et relire (et éventuellement à regarder, mais bon... bref).

5 janvier 1932 : naissance de Umberto Eco (que nous appellerons Umberto Eco).

Autre auteur, autres buts, autres écrits, mais une vie tout aussi extraordinaire (dans le sens premier du terme).

Principalement connu des milieux intellectuels pour ses écrits érudits, ce sont pourtant ses oeuvres de fiction qui lui ont apporté la reconnaissance du public, et la mienne (peut-être parce que je suis plus "public" que "milieu intellectuel"). Et parmi ses romans, le premier chronologiquement se trouve être "Le Nom de la Rose", son plus grand succès à ce jour. Une sorte de roman policier médiéval adapté à l'écran par J.J. Annaud avec Sean Connery et Christian Slater.

Soyons honnête, c'est suite à la projection de ce film que je me suis attaqué aux livres de Umberto Eco. Et soyons encore plus honnête, lire du Umberto Eco quand on a 14 ans tient soit de la gageure, soit du snobisme. N'oublions pas qu'il s'agit d'un "érudit", et que cette érudition... et bien il l'étale ! En clair, la première approche d'Eco laisse souvent, dans le meilleur des cas, dubitatif, quand elle ne provoque carrément pas le rejet. Car si le film est magnifique, il est très édulcoré par rapport au livre. Et tous les livres de Eco sont du même tonneau : volontairement et abondamment compliqués.

Cependant, l'âge venant, je suis retourné voir ce qui se passait du côté d'Eco. Les quelques connaissances acquises avec le temps (et les études) m'ont permis de mieux apprécier "Le Nom de la Rose" ; j'ai toujours du mal avec "Le Pendule de Foucault" ; mais j'ai enfin réussi à finir et apprécier "L'île du jour d'avant".

A propos de ce dernier, il prend pour thème la recherche de la ligne de changement de date au XVIIème siècle. Le sujet ne pouvait que m'intéresser, mais la construction du livre est assez déroutante et l'histoire nécessite un certain bagage historique pour être appréciée. Il n'en demeure pas moins qu'une fois lancé, il est difficile de lâcher un tel livre et que je le conseille très vivement.

Je vous laisse à vos lectures, à vos films, à vos influences littéraires et à vous souhaite à nouveau une bonne année !

A bientôt,

Kerosus

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18 décembre 2012

Jour 7 : 18 décembre

Aujourd'hui, deux poids lourds sont nés !

Deux individus qui, à leur façon, ont réellement changé la face de leur art respectif.

L'un a inventé le "blockbuster" au cinéma, le film à gros budget bourré d'effets spéciaux ; l'autre a créé les premiers anti-héros dans les mondes "médiévaux-fantastiques", ou plus précisément "heroic-fantasy".

Le premier s'appelle Steven Spielberg (né le 18 décembre 1946) ; le second Michael Moorcock (né le 18 décembre 1939).

 

Ce sont deux monstres sacrés, même si le premier connait un succès plus "grand public" que le second. Deux personnages qui ont su révolutionner leur domaine d'activité ! Et bizarement, ce ne sont pas forcément mes références dans leurs milieux...

 

Spielberg a (re)créé les "films à grand spectacle" avec les "Dents de la mer", "Rencontre du troisième type", ou "Indiana Jones". Il a su remettre les contes au goût du jour avec "E.T." et gagner des prix avec un drame historique ("La liste de Schindler").

Et pourtant, sans savoir pourquoi, je ne vois pas en Spielberg une assurance absolue, un créateur que j'irais voir les yeux fermés (ce qui peut s'avérer délicat pour des oeuvres cinématographiques), bref un maître !

Son requin est mythique, son archéologue au fouet inoubliable, sa petite fille au manteau rouge poignante, ses dinosaures impressionnants, mais j'ai toujours ce sentiment que je vais être déçu. Autant je regarde des "Tim Burton" ou des "Stanley Kubrick" sans crainte (et en restant parfois sur ma faim), autant je visionne Spielberg avec circonspection... en étant souvent ravi...

Certainement une forme de snobisme de ma part. Je vais m'abonner à Telerama pour savoir ce qu'ils en pensent...

 

Michael Moorcock, de son côté, rassemble les mêmes avantages et inconvénients que Spielberg : révolutionnaire, mais trop prévisible pour en faire un réel "incontournable". 

Coluche disait : "J'ai tout lu Freud". Pour ma part, je pense avoir quasi tout lu Moorcock. Plus jeune, j'ai été subjugué par Elric, admiratif de Corum, sympathisant de Hawkmoon, lecteur de Erekosë, vague partisan du Guerrier de Mars... et ainsi de suite.

Plus j'avançais en âge et en lecture, moins Moorcock m'intéressait. Et je pense que cela tient à un point : sa meilleure idée constitue son principal défaut. N'avoir que des anti-héros finit par lasser ! La tragédie grecque n'est admirable que lorsque les destins qui se jouent sont exceptionnels. Quand les personnages sont malmenés par le destin, les héritages ou le hasard tout au long de cycles de 6 à 10 romans, ils perdent leur côté attachant pour devenir agaçants.

Aujourd'hui encore, je conseille à tour de bras des auteurs comme Zelazny, Herbert ou (bien entendu) Tolkien (sous forme de livres !), alors que je ne cite que rarement Moorcock dans mes références. Et pourtant...

 

Pour conclure, mon best of personnel de ces deux "messieurs" : 

* "La liste de Schindler" ; "Les dents de la mer" ; les trois premiers "Indiana Jones" pour Spielberg ;

* "Voici l'Homme" (exceptionnel OVNI littéraire) ; "Stormbringer" (1er roman du cycle Elric) ; "Le chevalier des épées" (1er roman du cycle Corum).

 

Bonne fin du monde à toutes et à tous (qui sait),

Kerosus

9 décembre 2012

Jour 6 : 9 décembre

Le "jour 6", presque dix jours après le "jour 5". Dans cet espace, cela peut sembler incongru pour les néophytes ou habituel pour les habitués. Quelle que soit la perception que vous en ayez, ce silence est volontaire.

Durant ces 10 jours, Jim Morrison est né, Pearl Harbour a été bombardé, saint Nicolas est passé, Mozart est mort, Bokassa (Jean Bédel) est devenu empereur, Julien Gracq a refusé un Prix Goncourt, Napoléon a été sacré, Yannick Noah a dansé "Saga Africa" lors de la victoire de la France en Coupe Davis, Oscar Wilde nous a quitté...

De nombreux événements marquants et importants qui auraient certainement mérité que je m'attarde dessus, mais qui m'auraient fait rater mon effet : me permettre d'enchaîner deux jours à dix jours d'intervalle. Quel intérêt ? Simplement celui de mettre en pratique le sujet dont nous allons parler aujourd'hui : le passage, en France, du calendrier Julien au calendrier Grégorien.

Ce sujet m'intéresse depuis longtemps, depuis la lecture d'un livre intitulé "Les Dix Jours Impossibles", dans la collection "Les évadés du temps" de Philippe Ebly. Un auteur fantastique, dans toutes les acceptions du terme, qui a publié de très nombreux ouvrages basés sur les voyages temporels. Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : le temps de la "Bibliotèque Verte", avec "Bennett et Mortimer" (de Anthony Buckeridge), "Les trois jeunes détectives" (présenté par Alfred Hitchcock), "Les six compagnons" (de Paul-Jacques Bonzon)...

Et c'est ainsi qu'au milieu de sa production (ou plutôt vers la fin), Philippe Ebly a publié un ouvrage dans lequel les héros tentent de voyager à une date qui n'a jamais existé : l'un des dix jours que le changement de calendrier avait fait disparaître.

C'est à ce stade que la fiction et la réalité se rejoignent.

Lors du Concile de Nicée (en 325), le calcul de la date de Pâques fut fixé :  le premier dimanche après la première pleine lune suivant l'équinoxe  de printemps. La date offciellement admise de cet équinoxe fut fixée au 21 mars, mais le temps "réel" n'était pas d'accord...

Le problème qui apparut est le suivant : selon le calendrier Julien alors en vigueur, l'équinoxe "légal" et l'équinoxe "réel" se décalaient peu à peu. En effet, le calendrier Julien comptait 365,25 jours au lieu de 365,242 jours pour une année tropique ("temps réel"). Cette différence induit un décallage de 8 jours par millénaire.

Cela peut paraître minime, mais peu à peu, avec les découvertes astronomiques de la Renaissance, les autorités pontificales se rendirent compte que Pâques risquait de se retrouver en hiver.

Pour résoudre ce problème, le Pape Grégoire XIII décida de réformer le calendrier : de nouvelles années bissextiles furent introduites afin de minimiser le décalage "liturgie / réalité".

Il n'en demeurait pas moins que si les erreurs futures allaient être évitées, la différence déjà acquise devait être rectifiée. C'est pourquoi l'adoption du nouveau calendrier s'accompagna de la disparition pure et simple d'un certain nombre de jours. En Italie ou en Espagne, qui adoptèrent la réforme les premières, le 15 octobre 1582 suivit le 4 octobre 1582.

En France, le peuple se coucha le 9 décembre et se réveilla le 20 décembre 1582. Les Dix Jours Impossibles étaient nés.

L'ensemble de la chrétienté n'a pas adopté la réforme en même temps, et plus le temps est passé, plus le nombre de jours à "effacer" a grandi. Souvenez-vous de la fameuse Révolution d'Octobre de 1917 en Russie qui, en fait, s'est déroulée en novembre. La Russie n'avait, à l'époque, pas encore adopté le calendrier grégorien...

Autre anomalie causée par cette adoption progressive du nouveau comput : Shakespeare et Cervantes sont morts le même jour... à 10 jours d'intervalle.

Cette particularité historique m'est très chère : elle trouve sa source dans mes lectures d'enfance ; a eu des échos lors de mes études ; perdure dans la création d'un jeu de rôles qui la met en scène ; me permet d'enrichir aujourd'hui ce blog.

N'oubliez de vérifier la date demain, lorsque vous vous réveillerez,

Bonne(s) nuit(s),

Kerosus

 

30 novembre 2012

Jour 5 : 30 novembre

C'est à corps et à cris que la foule réclame de nouvelles élucubrations sur ce blog. Et ne voulant décevoir ma nombreuse fan, me revoilà avec quelques mots à partager.

 

Partage... voilà un mot à la fois très connoté "chrétien", mais aussi "humaniste".

 

Partage humaniste, c'est ainsi que je vois un mien cousin qui tente de partager ses connaissances avec le plus large public possible, mais que la "puissance propriétaire de la pensée unique" ne considère pas comme étant "importantes". Vous pouvez trouver son quotidien historique et son quotidien face aux "puissants" ici => http://berry.medieval.over-blog.com/

 

Partage chrétien, c'est le sens premier que devrait prendre cette période de l'Avent qui commence demain. Mais nous savons aujourd'hui que seuls les chocolats comptent et que l'Avent qui durait initialement 4 semaines, ne dure plus aujourd'hui que 24 jours ; quel que soit le jour auquel Noël est fêté.

 

Partage édoniste, c'est un peu ce qu'a vécu un certain Oscar Wilde (mort un 30 novembre 1900... il faut bien que je retombe sur mes pattes). Deux mots certes d'apparence antinomique, mais qui se résument parfaitement dans l'oeuvre de cet irlandais (encore !) qui a su nous transmettre ses excès par ses écrits. "Je le vis et vous le donne" aurait pu être sa devise.

 

Partage de point de vue, c'est ce qu'ont refusé les prélats du Quatrième Concile du Latran, lorsque, le 30 novembre 1215, ils clorent les débats non sans avoir condamné les Cathares à subir ce que nous appellerions aujourd'hui une Guerre Civile, voire une Intifada. A l'époque, on nomme ça pudiquement (et religieusement) une Croisade.

 

Partagé, tel est mon sentiment face à l'oeuvre (certes immense) de l'un des plus célèbres réalisateurs américains, Ridley Scott (né le 30 novembre 1937), lorsqu'il propose au public un film tel "Gladiator"... Faut-il être heureux de ses efforts quant aux détails de la vie romaine, ou dépité de ses erreurs historiques flagrantes ?

 

Bien des choses à partager en somme, et notamment quelques idées pour aller (ou non) plus loin. L'adresse du site est déjà donnée ; une réflexion sur ce qu'est Noël ne peut être que personnelle ou biblique (mais là, ça prend du temps) ; la lecture du "Portrait de Dorian Gray" donne un bon aperçu des excès de Wilde ; un détour par Georges Bordonove permet une première appréhension de la Croisade des Albigeois ; et "Blade Runner", bien que vieillissant, demeure à mes yeux une réussite cinématographique.

 

Mais ce n'est que mon avis !

Rendez-vous en décembre,

Kerosus

22 novembre 2012

Jour 4 : 22 novembre (et un petit coup de 21)

J'aurais voulu en parler hier, mais je n'ai pas trouvé/pris le temps de rédiger un message.

Je ne ferai donc qu'une courte référence à l'événement du 21 qui avait retenu mon attention : le Bloody Sunday (le premier, celui de 1920, pas celui de U2 de 1972).

Ce qui est, à mes yeux, important dans cette journée d'exécutions et de massacres n'est pas tant le déroulement des faits que la résonnance qu'elle peut avoir avoir avec des évènements contemporains.

En pleine "insurrection" pour l'indépendance de l'Irlande, l'I.R.A. décida l'exécution d'agents britanniques et d'informateurs infiltrés. 14 personnes, dont certaines "extérieures" vont trouver la mort. En représailles, les troupes auxiliaires britanniques stationnées en Irlande décidèrent d'utiliser des engins blindés et de l'artillerie lourde contre des supporters irlandais massés dans le stade de Croke Park (Dublin) pour assister à une rencontre de football gaélique. Dans le même temps, deux meneurs de l'I.R.A. sont torturés et exécutés à Dublin.

Au total, 30 personnes ont été tuées lors de cette journée, mais l'Histoire a surtout retenu la disproportion de la réponse britannique (tir dans la foule) à un attentat "ciblé" de l'I.R.A., alors même qu'il est difficile de taxer de "gentils" des terroristes, et de "méchants" des soldats qui ripostent... De là à dire que l'Histoire ne serait pas toujours simple, il n'y a qu'un pas (ou un "Giant Causeway") !

Même si le bilan s'équilibre à peu près (Union Jack mène par 16 victimes à 14), je ne peux m'empêcher de trouver des ressemblances (dans le déroulement des faits) entre ces évènements irlandais et ce dont on entend parler à l'est de la Méditerranée...

 

 

Concernant ce 22 novembre, divers faits ont eu lieu : Barbe Noire est mort et Anne Brochet (inoubliable dans "Tous les matins du monde) est née... Pourtant, tous les sexagénaires (et plus) se souviennent d'un évènement : l'assassinat de J.F.K. à Dallas. Il paraît que ce coup de feu a autant marqué les esprits que les 2 avions du WTC le 11 septembre 2001 pour leurs enfants (aux sexagénaires sus-mentionnés... faut suivre un peu).

Tout a été dit, écrit, raconté à propos de cet assassinat, et je ne pense pas être capable de résoudre le cas J.F.K. 

Par contre, tout comme Mère Térésa est morte le même jour que Lady Diana et que tout le monde s'en est fou... fi... moqué à l'époque, une autre personne est décédée le 22 novembre 1963 : Aldous Huxley. 

Auteur notamment du "Meilleur des mondes", il marie l'usage des drogues à titre personnel et leur dénonciation dans son oeuvre. Moins connu, mais important à mes yeux, il est l'auteur des "Diables de Loudun", roman lui-même à l'origine d'un des plus beaux scénario de jeu de Rôle qui ait été écrit (Les brasiers ne s'éteignent jamais, pour Maléfices).

 

Pour en (sa)voir plus sur tout ça, vous pouvez regarder "Michael Collins" (avec Liam Neeson) pour le Bloody Sunday. Le film n'est pas forcément incontournable mais le massacre de Croke Park est saisissant.

Côté J.F.K., il y a bien sûr "J.F.K." d'Oliver Stone, avec Kevin Costner. La théorie du complot y est bien exposée, même si le parti-pris est évident et que ça manque parfois de contre-arguments. Mais ce n'est pas une enquête ; c'est un film !

Enfin, et je n'en ai pas parlé jusqu'à présent, dépêchez-vous d'aller voir la filmographie complète de Terry Gilliam qui fête ses 62 ans aujourd'hui et qui, avec les Monthy Pythons ou tout seul, reste un des réalisateurs les plus doués de folie qui existe.

 

Bonnes lectures, bons visionnages et bon courage,

Slainte,

Kerosus

20 novembre 2012

Jour 3 : 20 novembre

Et si je commençais dès maintenant à ne pas être fidèle à mes engagements ?

 

Ce blog est (pompeusement) intitulé : Fouillis historique et bazar littéraire.

On est donc en droit d'attendre des messages (approximatifs) sur des sujets historiques et/ ou littéraires.

Oui... mais non !

Un peu d'auto-promo :

je suis issu d'une lignée au sein de laquelle j'avais une grand-mère "qui aurait donné sa ch'mise à des pauvres gens heureux", tout en étant capable d'invoquer la colère divine sur quiconque l'aurait battue au Rami ; d'un grand-père qui faisait fondre de peur n'importe quel collaborateur tout en chantant le "tradéridéra" à Noël ; d'une autre grand-mère incapable d'envisager un repas "classique" sans les 12 plats qui vont bien (2 entrées ; 2 plats de viande ; 2 poissons ; 1 entremets ; 2 volailles ; 1 fromage ; 1 salade ; 1 dessert... au minimum) mais qui peut vous insulter n'importe quel demi-de-mêlée qui fait mal son boulot "au cul des gros" ; et d'un autre grand-père, figure hiératique du "pater familias", dont le regard suffisait à tuer une mouche à 15 mètres, mais qui se trouvait penaud lorsqu'il ratait (chose rarissime) sa mayonnaise...

Juste au dessus (ou en dessous, question de point de vue), afin d'alléger ce poids générationnel, se trouvent mes parents : une mère engagée dans tous les mouvements humanisto-sympatico-je-pense-aux-autres mais qui voit rouge (sans sous-entendu politique) quand un chien (même symphatique... même sympathisant) crotte devant la maison ; et un père qui m'a fait découvrir Coluche tout en me faisant comprendre, de par son regard que "non, l'UNEF n'était pas une bonne idée" (ce en quoi, il n'avait pas forcément tort).

A mes côtés se trouvent un frère dont le côté épicurien entre en concurrence avec l'aspect dictatorial de sa charge ; et une soeur qui est certes capable de vous insulter en 10 langues (à minima), mais qui a toujours une aiguille pour recoudre les peluches de ses neveux, voire les siennes propres...

Bref, je suis heureux de dire que je ne suis pas issu d'un moule !

C'est pour cela qu'en ce 20 novembre, je ne compte pas parler de la mort de Franco (1975) ou de la naissance de Hubble (1889) mais d'un (non) évènement comme je les aime : la concomitance entre l'anniversaire de la naissance de Henri-Georges Clouzot (20/11/1907) et la mort de Robert Altman (20/11/2006). Tout simplement parce que je suis issu d'une lignée de gens curieux (dans toutes les acceptations du terme).

 

Dans l'histoire du cinéma, ils ne sont que 3. Trois à avoir reçu les 3 plus grands prix : Cannes (la Palme), Berlin (l'Ours) et Venise (Lion) : Clouzot, Altman et Antonioni. Et sur les trois, j'avoue n'en connaître (sauf à répondre à une question du Trivial) que deux : Clouzot et Altman.

 

Clouzot, c'est "L"assassin habite au 21", "Quai des orfèvres" et, pour moi, "Le salaire de la peur" avec Montand, Vanel, l'après guerre et de la tôle ondulée... Un sommet (pour Vanel) de rôle de composition et un final incroyable... à recommander à tous ceux qui ne l'ont jamais vu.

Altman s'est parfois perdu avec "The player", "Prêt-à-porter" ou "Docteur T et les femmes", mais il a "commis" M.A.S.H., un réel OVNI jubilatoire sur la vie "à l'arrière" lors des guerres américaines...la Corée, pour une fois, et non le Viet-Nam. Loin de Full Metal Jacket ou de Platoon, plus proche de Good Morning Vietnam !, ce film reste, à mes yeux un incontournable avec Donald Sutherland jeune et Robert Duvall...

 

Voilà, j'ai décidé aujourd'hui de parler de moi, de mon entourage et de cinéma. Bref, rien de ce que j'avais annoncé au préalable sur ce blog.

Mais j'avais envie.

Et j'en ai profité pour placer quelques titres de films à ne pas manquer, si l'occasion se présente.

Bon visionnage,

vidéothèquement vôtre,

Kerosus

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